Nous le savons tous, les cahiers des charges publics s’avèrent souvent scellés dans le béton et complexes à respecter. À Hermalle-sous-Argenteau, l’entreprise de voirie Balaes s’est vue confier l’égouttage et l’assainissement du nouveau lotissement Esprit la Gravière, composé de 120 unités. Et ce sont les normes de l’AIDE qui se sont imposées pour le poste de relevage.
Esprit la Gravière : quelques explications
Ce lotissement de 26 maisons et 8 immeubles d’appartements est un projet de Perspectives Groupe dessiné par Luc Spits. Il doit son nom à son emplacement, aux abords de la gravière Brock, un plan d’eau d’un grand intérêt biologique, proche de la Meuse.
Cette situation, désirable sur plan, est source de deux contraintes pour le projet d’égouttage : la présence d’une nappe phréatique à quelques mètres sous le sol et d’un dénivelé de 3,5 mètres pour retrouver le niveau des égouts de la voirie existante.
La station de relevage
Le bureau d’études Sotrez-Nizet a conçu les plans du réseau, l’AIDE a donné ses exigences et Balaes s’est accompagné de Deschacht pour sa capacité à apporter des solutions sur mesure.
L’installation se compose donc d’une chambre de relevage, une chambre à vannes et une conduite en pehd sous pression permettant de remonter les eaux usées sur plus de 100 mètres.
Philippe Monseur, contremaître pour Balaes, a supervisé ce chantier pour lequel il a fallu se montrer ingénieux : « la cuve devait être installée dans la nappe phréatique, il a donc fallu assécher le trou de son emplacement avant de l’y déposer. Nous avons également dû y couler une semelle d’ancrage en béton pour éviter qu’elle ne soit soulevée par les eaux. »
Cuves en polyester ou en polyéthylène ?
Chaque ligne du cahier des charges de l’AIDE a été scrupuleusement respectée, à l’exception d’une seule. Pour améliorer la qualité de l’installation, Deschacht a en effet proposé à l’intercommunale de remplacer le matériau des deux cuves.
Dimitri Steilen, ingénieur Deschacht, apporte quelques précisions : « le cahier des charges prévoyait des cuves en polyester armé et nous avons proposé de les réaliser en polyéthylène. Nous avons appuyé cette recommandation par le fait que les cuves en polyester sont des modèles standard, limités en personnalisation. Avec une cuve en polyéthylène, nous pouvions livrer un produit 100 % étanche et clé en main, incluant toutes les adaptations nécessaires. L’une des deux cuves a par exemple été équipée d’une échelle en polyéthylène et d’un panier dégrilleur en inox. Deschacht a une maîtrise avérée dans le polyéthylène et nous pouvions offrir toutes les garanties nécessaires. »
Cette lecture du projet et cet appui technique ont été appréciés par Balaes, comme en témoigne Philippe Monseur : « le bureau d’étude de Deschacht s’est montré très consciencieux et très réactif. Ils étaient à nos côtés lors des réunions et ont avancé des solutions jusque dans la mise en œuvre par leurs partenaires. »
La technique installée dans les cuves
En traversant ces cuves, les eaux usées des 120 logements passent par les pompes et équipements sélectionnés par Ecosolutions.
Deschacht a fait appel à son partenaire spécialisé en systèmes de pompage pour installer toute la technique présente : les pompes, le système de vannes, le débitmètre, le coffret de commande et la connectivité avec la centrale de l’AIDE.
« Plusieurs métiers sont nécessaires pour réaliser une telle installation : des ingénieurs spécialisés et des électriciens, des métiers que nous n’avons pas chez nous. » commente Philippe Monseur, avant de conclure « l’aide de Deschacht a été précieuse dans un projet complexe comme celui-ci. »
Les autres techniques utilisées sur le chantier
Tout ceci était pour les eaux usées. Mais les eaux pluviales aussi ont été prises en charge par des technologies et des matériaux Deschacht.
Balaes a notamment installé des tuyaux en polypropylène, des drains et un bassin d’infiltration de 60 m3 en caissons Variobox sous la voirie. Ce système est à la fois léger, rapide à installer et résiste à des charges élevées.