Pour un hôpital, pouvoir accueillir les patients et leur famille dans de bonnes conditions est primordial. Bien entendu, cela passe aussi par des places de parking en suffisance. Mais que faire quand le niveau des eaux dudit parking risque de tout chambouler ? Deschacht, Galère et Lucas David ont trouvé une solution sur mesure.
À l’origine réparti sur deux étages, le parking du CHR de Namur devait être agrandi pour mieux répondre aux besoins de ses patients. Au total, il proposera une surface de 8000 m2 par étage et plus de 1000 places, augmentant ainsi sa capacité de 50 %. Le chantier a débuté en novembre 2022 et a été scindé en deux phases dont la première se termine le 2 octobre. La raison de cette répartition ? Laisser une partie du parking accessible pour les patients, les employés et les familles.
Pour ce projet d’envergure, la société de parking Effia a fait appel à l’entreprise de construction Galère, qui a confié le terrassement et l’égouttage à la société Lucas David. « Il fallait commencer par détruire le premier parking en structure métallique pour en reconstruire un doté d’un étage supplémentaire », explique Matthew Leroy de la société Lucas David. « Nous avons réalisé le terrassement et l’égouttage et nous nous sommes fournis chez Collinet-Deschacht pour les produits. »
Une gestion des eaux plus complexe que prévu
Galère a fait appel à un bureau d’études qui a déterminé les critères à respecter. Comme le parking sera utilisé en permanence, les exigences étaient plutôt élevées. Mais c’est la gestion des eaux qui s’est révélée être la difficulté principale du chantier : « Nous devions descendre à 4,9 mètres de profondeur pour le terrassement mais nous sommes rapidement arrivés au niveau de la nappe phréatique qui se situe à 1,6 mètre », raconte Matthew Leroy. « Nous étions en permanence sous eau et il fallait trouver une solution technique rapide et pérenne pour que le parking ne soit pas inondé en cas d’orage. »
« Nous nous sommes renseignés auprès du bureau d’études et ils nous ont proposé une solution assez simple : installer deux pompes afin que l’une puisse toujours tourner en cas de panne de l’autre », ajoute Laurent Demaret, chef de projets chez Galère. « Cela nécessitait d’installer une chambre de visite plus grande que celle que nous prévoyions, d’autant plus que les pompes ne devaient pas être trop proches l’une de l’autre pour éviter de créer un effet de vortex. Nous avons donc opté pour une chambre d’1,8 mètre de diamètre réalisée sur mesure par Collinet.»
Les stars du projet : le séparateur d’hydrocarbures et la station de relevage
En plus du réseau d’égouttage en PEHD allant du diamètre 110 à 400 et d’une dizaine de chambres de visite en polyéthylène réalisées sur mesure, Deschacht a fourni un séparateur d’hydrocarbures en PEHD et une station de relevage en PEHD double paroi aux dimensions hors norme.
« Grâce au service d’études de Deschacht, à l’expertise de notre partenaire Ecosolutions et au savoir-faire de notre atelier de production Collinet, nous avons réussi à relever ce défi », explique Dimitri Steilen, project manager chez Deschacht. « Il a en effet fallu trouver une solution technique afin de répondre aux complexités du projet comme la présence de la nappe phréatique et le délai d’exécution très serré. Nous devions également respecter les exigences du bureau d’études en termes de qualité des matériaux et de normes de sécurité. »
« Un séparateur à hydrocarbures en PEHD fut nécessaire pour traiter les eaux du parking avant de les renvoyer à l’égout via une station de relevage qui reprend également l’ensemble des eaux de pluie. Cet ouvrage réalisé avec une cuve en PEHD double paroi Ø1800 mesure 5 mètres de haut avec une garde d’eau de 4 m³ et comprend une échelle en PEHD, un système de grille antichute ainsi que deux pompes Grundfos permettant chacune de relever un débit de 30 l/s. »
Pour éviter que la poussée de la nappe phréatique ne fasse remonter les différents éléments, Lucas David a réalisé des dalles en béton ainsi qu’un système d’ancrage et de cerclage en inox.
Le polyéthylène, un matériau idéal
Ces deux éléments phares ont été réalisés en polyéthylène, un matériau de choix pour un projet semblable. « Le polyéthylène a l’avantage de nous laisser créer des produits sur mesure, même quand les dimensions sont gigantesques », ajoute Dimitri Steilen. « Il est en plus étanche à 100 % et permet un délai d’exécution beaucoup plus rapide que du béton par exemple, un avantage particulièrement utile sur ce chantier où il aurait fallu pomper sans cesse l’eau de la nappe phréatique. »
Le séparateur est en outre équipé d’une alarme qui préviendra le client lorsque la couche d’hydrocarbures a atteint son maximum et qu’une vidange doit être réalisée. La cuve de relevage comprend quant à elle une sonde de niveau et un coffret de commande permettant à tout moment de connaitre l’état de fonctionnement des pompes. De plus, Ecosolutions propose un service de maintenance et d’entretien annuel.
Deschacht, un partenaire fiable
Lorsque le choix du fournisseur s’est posé, la société Lucas David a naturellement fait appel à Collinet-Deschacht. « Nous travaillons ensemble depuis près de 10 ans et nous avons confiance en eux », raconte Matthew Leroy. « Nous avons un bon contact et les commerciaux sont très réactifs lorsque les plans sont modifiés, comme nous l’avons encore constaté avec ce chantier particulièrement complexe. Deschacht maîtrise parfaitement l’installation de produits en polyéthylène alors que ceux-ci demandent une application particulière et des compétences théoriques que tout le monde n’a pas. Nous avons en plus déjà suivi des formations chez eux pour perfectionner le placement de conduites en polyéthylène. »
À l’aube du lancement de la seconde phase, ce chantier semble être sous les meilleurs auspices.